Où convergent les corps désirants, trahis, meurtris? Imaginons un ciel complexe, peuplé d’astres et d’anges, où André Roy leur forge une place à eux. C’est à même son propre corps que le poète, grand réconciliateur de la beauté et de la détresse, se montre traversé par les passions singulières. Avec Comment allons-nous dorénavant écrire?, il met «de l’ordre dans ses douleurs». Porté par la mélancolie autant que par la révolte, ce livre prend une tonalité définitive: «Adieu nuées poèmes calvaires / couleurs des animaux parlures / brûlure des yeux brûlés / je dis adieu à mon écriture». Or le temps zéro, le temps de la poésie, tourne et se rejoue comme un film au cinéma.