Avouons-le d’emblée : les personnages principaux meurent à la fin. Ils avaient fui leurs souvenirs dans l’espoir d’en semer de nouveaux, dans un village qui se vide. Certains s’en vont, d’autres meurent, d’autres encore disparaissent dans la forêt. Ceux qui restent ne veulent pas vraiment d’eux. Ce n’est pas grave, ils ne sont pas là pour se mêler à leurs histoires mais pour oublier, se retrouver peut-être. La peur de ne jamais être capables de se relever les immobilisera pendant quatre mois, jusqu’aux coups de carabine dans la cuisine d’une maison centenaire. Ils étaient venus ici pour ne pas être ailleurs. Ils n’en repartiront pas. Voici un roman tragique, sans musique, mais rempli de lumière. Une berceuse silencieuse, un chemin vers l’automne aux embranchements mystérieux.