J’ai montré toutes mes pattes blanches je n’en ai plus prend la forme d’une longue lettre écrite par l’artiste et autrice Sylvie Laliberté, destinée à son frère, mort depuis peu. Elle y raconte son deuil, sa difficulté de vivre sans lui, de le savoir seul parmi les autres morts qu’il ne connait pas. Elle y raconte aussi leur enfance, cette enfance hors de la réalité, où les a traînés un père parfois délirant, en mal de vivre, à une époque où l’on évitait de parler des gens qui ne vont pas bien. Dans les banlieues, les enfants de ces hommes souffrants devaient s’accrocher et espérer ne pas être emportés de force au pays de ça-ne-va-vraiment-pas-bien-du-tout. Dans ce nouveau livre, Sylvie Laliberté lève un voile sur un pan de sa vie familiale : la maladie de son père. Avec ce ton inimitable que les lectrices et lecteurs ont pu découvrir dans ces précédents livres, l’autrice remonte à nouveau le fil de sa vie pour livrer un récit empreint de douleur, de honte, de compassion et de douceur.