Après “Et là, mon père suivi de Et là, ma mère” (finaliste au Prix du Gouverneur général), le poète Hugues Corriveau poursuit son exploration intime de la figure de l’endeuillé dans son nouveau recueil, “Jardin-cendre”. L’auteur acquiesce ici au vide qu’a laissé la mort de ses proches avec une rare profondeur émotive. Mais l’obscurité du cœur qui se déploie au fil des pages est aussi celle de l’être face à la mort qui hante la vie, morts des migrants, mort qui habite notre souffle en sursis. Porté par une écriture en vers parfaitement maîtrisée, “Jardin-cendre” est un livre marquant habité d’une grande force de l’être.