Marianne Potvin multiplie les escapades dans Parc-Extension, à Montréal. Émoustillée parcet étrange quartier rempli d’« étranges », la bourgeoise d’Outremont va y faire unerencontre qui la changera du tout au tout… Les personnages du Marabout se croisentet se recroisent sous la plume d’une auteure qui les torture en mâchouillant sa pipe, déguisée en homme, au son de ses enregistrements de Serge Bouchard. Ayavi Lake manie l’ironie avec délice, en jouant sur les voix, les Moi, les Je, déroutant malicieusement les lecteurs pour mieux leur montrer tous les chemins qu’ils n’ont jamais empruntés. Je m’installe à la petite table en bois, devant la fenêtre. Je me mets face aux portraits de Wole Soyinka et d’Ousmane Sembène. Je suis dans la verrière. Ici, il fait bon. Mes plantes semblent communier avec le soleil pour former un halo protecteur. Cette fois, ça y est, j’ai supprimé tous les obstacles qui se dressaient entre ma cruauté et mes personnages.