Texte réalisé en collage visuel, «Les forces vitales» a été découpé mot à mot pour rendre compte de la longue et contradictoire expérience de guérir — ou ne pas vouloir — après y avoir laissé beaucoup de sa chair. Le premier livre de Sarah Bertrand-Savard est une entreprise bouleversante de deuil et de rapiéçage concret de soi. L’autrice, survivante d’un violent cancer à l’âge de 34 ans, explore du même souffle les fuites possibles lorsque la maladie laisse le corps charcuté : le désespoir, la résilience du désir, la sororité et l’excès de vivre.