Avant la guerre, Carel Ender habite à Privine. Il est fonctionnaire de l’administration impériale. C’est toujours mieux que ce qu’en attendait sa famille. Ses amis se nomment Isabelle Van Duyck, fondatrice d’une résidence utopique; Jean Faber, militant politique de gauche; Nina Fischer, journaliste de renom donnant de son temps au Secours des réfugiés; Ilya Rehberg, jeune dramaturge intéressé par la « question kadienne »… Puis la grande histoire tombe sur Privine, et efface le souvenir de cette communauté. Des années plus tard, l’historienne Sabine Oloron rencontrera le nom de Carel Ender dans ses recherches. Peut-être saura-t-elle dire la morale de cette fable.