Au fil d’un calendrier marqué de haltes et de reprises, un marcheur accueille les bruits, les points d’orgue ou les escarmouches d’un réel qui tour à tour s’érige et se soustrait. L’Oreille au mur, en quatorze longs morceaux dont la trame est entre prose et vers, pose les pierres d’attente d’un édifice à recommencer sans cesse. Mais l’oreille au mur, c’est encore celle qu’on colle à ce rempart de tant de livres, de tant de voix entendues : mots qui bruissent, séduction phonique d’un devoir formel accompli, et qui résonne toujours.