Dans les années 1990, Denis Vanier a publié aux Herbes rouges une série de recueils à la sobriété brutale. L’urine des forêts, à la fois souvenir de l’amour perdu et abjection quotidienne, est l’avant-dernier de ces livres. Le poète y admet la puissance terroriste du mal qui l’a envahi. Ces textes sont ceux de la révolte adolescente, écrits avec les mots lucides de la maturité. Denis Vanier (1949−2000) est l’auteur d’une œuvre révoltée où se conjoignent l’expression de la souffrance et l’engagement, la ferveur et l’abjection. Sa poésie s’est faite l’éclaireuse d’un espace de plus en plus fréquenté au sein de notre littérature.