Il y a des hommes, mon enfant, qui sèment les ruines et la peine sans même un frisson de gêne. Leur ombre s’est posée sur notre petite ville. Et le lac a gelé malgré l’été. Ils ignoraient ton existence, ta vie, ton nom… Ils l’ignorent sans doute encore… Tu te souviens du choc? Ainsi s’adresse une vieille dame à une petite fille, pour lui raconter la tragédie du 6 juillet 2013, à Lac-Mégantic. En cette chaude nuit d’été, un train de 72 wagons chargés de pétrole explosif et sans conducteur dévale la pente qui mène au cœur de cette localité québécoise. Il en pulvérise le centre-ville, carbonisant 47 victimes prises au piège. Conte capitaliste des temps modernes, cette tragédie nous plonge au cœur de la cupidité humaine et de ses conséquences. Qui sont les vrais coupables? Comment un train transportant du pétrole hautement inflammable pouvait-il être opéré par un seul homme? Pour trouver les fautifs, il faut se rendre chez les investisseurs de Wall Street et les conglomérats du pétrole, dans les champs de producteurs cowboys d’or noir du Dakota et au sein d’une classe politique complaisante. Le drame a frappé une population qui s’est rapidement trouvée à la merci de promoteurs locaux et d’intérêts financiers loin d’être toujours bien intentionnés. Un exemple troublant de stratégie du choc. Mégantic, un train dans la nuit met en images avec fracas les terribles événements et la quête des coupables. Il rend hommage aux victimes sacrifiées sur l’autel du profit. — « [Un] récit superbement imagé, qui nous happe autant que son propos nous frappe. On referme l’album avec la certitude que c’est un livre nécessaire. » Karine Tremblay, La Tribune « Un chef‑d’œuvre de la rentrée BD québécoise? Pas pour moi. Cette BD est tout simplement un chef‑d’œuvre de la BD point. » Marc Gagnon, Le Paper Man BD « L’album fera date. L’univers pictural unique de Christian Quesnel insuffle à ce récit d’horreur, dont seul le capitalisme sauvage est capable d’engendrer, une terrifiante incandescence. Chacun de ses coups de pinceau, ses cadrages, ses compositions et ses couleurs sont vigoureusement réfléchis et magistralement exécutés. Ne cherchant jamais à plastronner, Quesnel braque ses aquarelles sur les victimes de la catastrophe. Si l’autrice leur a donné une voix, le bédéiste les dote d’un visage, à jamais imprimé dans nos esprits.» Jean-Dominique Leduc, Quoi de 9?, Les libraires « C’est un livre qui remue beaucoup. C’est une expérience de lecture, la bande dessinée dans ce qu’elle a de plus fort. » Catherine Pépin, L’effet Pogonat, ICI Musique « Anne-Marie Saint-Cerny a fait un travail d’enquête re-mar-quable. Une BD sombre, très choc. » Stéphane Leclair, Culture Club, ICI Première « L’objet est magnifique, c’est réussi! » Annie Desrochers, le 15 – 18, ICI Première Montréal « Album phare de la rentrée 2021 qui fera date. L’artiste Christian Quesnel […] propose ici son album le plus abouti en carrière. Grâce à un découpage audacieux et une éloquente mise en page, sans parler de son trait fragile et vibrant, l’album témoigne avec aplomb de cette tragédie qui avait secoué le Québec. Un album militant, un devoir de mémoire, une lecture qui écorche l’âme. » Librairie Z « Une BD nécessaire. Bravo pour ce bel ouvrage qui, je l’espère, nous fera réfléchir, pour éviter de nouvelles tragédies comme celle-là » Frédéric Tremblay, C’est jamais pareil, ICI Première Saguenay « Il nous habite longtemps, ce livre. » Jhade Montpetit, Les malins, ICI Première Ottawa-Gatineau « Vos images sont tristement magnifiques » Frédérique Guay, Québec matin week-end, LCN « Des faits qui nous rappellent tristement que cette tragédie ferroviaire aurait pu et aurait dû être évitée. Des illustrations magistrales. C’est plus qu’une bande dessinée, c’est une véritable leçon. » René Cochaux, ICI Estrie