Les médias sont mon terrain de jeu depuis toujours. Or, ces dernières années, ce terrain semble se rétrécir, des miradors s’érigent, des camps se dessinent. Il y a mésinformation, désinformation, guerre de tranchées, abondance de babillage et raréfaction du travail de fond. Oui, la game a changé et elle est pas mal moins ludique. Une liberté de dire s’est perdue. Celle de réfléchir, de critiquer. J’ai décidé de m’offrir ici cette liberté. Mon but, dans ces pages, est de réaffirmer que les médias, de l’information au divertissement, toutes plateformes confondues, pourraient et devraient être meilleurs. Les médias incarnent un pouvoir qu’on a longtemps appelé le quatrième, qui ferait contrepoids aux autres, particulièrement au pouvoir politique. Aujourd’hui, ils exercent discrètement cette fonction, voire à temps très partiel, et deviennent des machines à fabriquer du consensus, à propulser des idéologies. Il en est des médias comme de l’environnement. Les vrais changements, ceux qui comptent et qui transforment l’écosystème, viennent d’en haut, bien sûr portés par nos voix, mais d’en haut quand même. Le monde médiatique devrait être plus préoccupé par le bien commun, j’y crois profondément, et j’essaierai de montrer ici comment il peut le faire. — Marie-France Bazzo