Le cinéaste Pierre Bastien s’interroge sur notre appartenance au territoire nord-américain en évoquant la vie de nos ancêtres canayens, ces grands voyageurs qui ont parcouru le continent. C’est par le biais de rencontres avec des personnages atypiques (Jean Désy, Jean Morisset, Rita Mestokosho, Guy Sioui Durand, parmi d’autres) que le cinéaste retrace l’héritage partagé des Premières Nations et des Québécois pour faire le portrait contemporain de notre héritage métissé et esquisser la géographie humaine de notre territoire. Suivant les chemins d’eau que sont les fleuves et les rivières, cet essai se lit comme un road movie, au fil des rencontres, en retraçant l’expansion territoriale des Canayens voyageurs, qui se poursuivit de la Gaspésie aux Plaines de l’Ouest en passant par Toronto et le Saguenay. Si l’on y explore le métissage, surtout culturel, on se rend compte en avançant dans les entretiens et les rencontres que l’art et son mouvement, c’est-à-dire la création forment probablement le terreau le plus fertile pour développer ce qui nous ressemble et nous rassemble : notre américanité commune.