Écrire est une possession est une dépossession. On vit on meurt traversés d’orbes, soumis à des gravités prodigieuses aussi bien qu’insensées. Où on voudrait en maîtriser les forces, ce qu’on saisit ou écarte échappe, ravit encore. Dans son âpre lucidité, le poème rougeoie des influences qui déportent, recomposent et détruisent, il tend au merveilleux. Tout commence dans la violence : une gravitation impérieuse d’avoir été active dans l’inconnu affleure. Alors le philtre est déjà bu ; le sort opère, comme de tout temps.