La poésie de Kalula Kalambay dans Tendre Afrique n’est pas un jeu sophistique destine à quelques poignées de spécialistes. Elle puise sa sève dans la réalité vécue du plus grand nombre; elle a l’odeur du sang, de la sueur et de la poudre; en elle éclate les joies et les espoirs, spontanés et grandioses, qui font vibrer le cœur des opprimes. La poésie de l’auteur est issue du people et se destine au peuple sans détermination ethnique. Parce qu’elle est politique, au sens le plus élevé, il serait faux de l’assimiler à une proclamation, à un manifeste. Comme dans toute poésie authentique, c’est à travers un itinéraire individuel que s’affirme l’expérience commune. Ce dernier est déterminé par la géographie et par l’histoire en mouvement. L’auteur ressent donc la souffrance de l’Afrique, d’une Afrique dépossédée, déchirée. Avec une large empathie pour la condition de l’homme africain, il expose un exil séculaire qui va de la traite des noirs à l’émigration économique d’aujourd’hui. « Il faut lire et faire lire Tendre Afrique de Kalula Kalambay. » (Paul Dakeyo, poète).