Véganes, féministes, antiracistes, activistes queers et autres militant.es pour la justice sociale ne luttent-iels pas toustes pour cet idéal commun qu’est la fin de l’oppression des êtres sensibles ? Si cela semble tomber sous le sens, cette convergence et cette cohésion sont aujourd’hui réfutées par plusieurs, voire carrément combattues : il y aurait, d’un côté, les luttes humaines et, de l’autre, loin derrière, celles pour les animaux. Pourquoi le véganisme, dans l’imaginaire de plusieurs, s’arrime-t-il si difficilement avec le concept d’intersectionnalité ? Pour quelles raisons son caractère politique est-il constamment répudié ? Le véganisme est-il condamné à être perçu dans les milieux militants comme un simple « mode de vie » ou encore une diète en vogue ? Dans cet ouvrage polymorphe, douze artistes, poètes, essayistes, philosophes et humoristes s’unissent pour non seulement défendre les droits des animaux, mais aussi pour rendre visibles les liens entre le spécisme et les autres types d’oppression. Ensemble, iels réinventent un monde où les vaches et les chiennes ne sont ni insultes ni amas de chairs à exploiter, où aucun être sensible n’est soumis à l’esclavage ni à la soumission, où tous les corps, qu’ils soient couverts de poils, de plumes ou de paillettes, sont célébrés. Ce recueil présente les textes des auteur.es suivant.es : Sayaka Araniva-Yanez, Dalila Awada, Rébecca Bucci, Marilou Boutet, Élise Desaulniers, Laura Doyle Péan, Sarah Fravica, Valéry Giroux, Jean-François Labonté, Thomas Lepeltier, Axelle Playoust-Braure et Alexia Renard.