Hélène Lépine
Auteur·rice
Crédit photo: Yolep
Hélène Lépine s’est d’abord orientée vers le russe et la littérature à l’université, mais l’ailleurs l’a très tôt attirée. Elle a ensuite étudié à Sofia, enseigné à Moscou, à Saint-Domingue. Ces séjours lui ont permis d’explorer plus avant la langue des gens du lieu et leur culture. De retour à Montréal après plusieurs années, elle a complété une maîtrise en littérature comparée, tout en enseignant l’espagnol et les lettres. L’écriture lui a alors permis de revenir vers sa langue, vers l’intime. Elle a publié des nouvelles, trois romans, Kiskéya, chroniques de l’envers d’une île, Le vent déporte les enfants austères, Un léger désir de rouge, finaliste au prix France-Québec 2013, et un recueil de poésie, Les déserts de Mour Avy. Elle a aussi poursuivi par intermittence ses voyages et la découverte de ses semblables. En 2008, elle visitait la Syrie, en 2013 la Birmanie, deux pays aimés qui sont entrés depuis dans la tourmente. Impossible de rester indifférente devant les bouleversements qui affectent leur population, surtout les femmes, les enfants. Cela reviendra sous sa plume.
En 2015, la poète Germaine Beaulieu et elle ont mis sur pied le Comité Femmes du Centre québécois du P.E.N. international pour appuyer la lutte des écrivaines, journalistes et traductrices privées de leurs droits par des gouvernements intolérants. Le Comité continue d’œuvrer en ce sens sous la coordination de la poète Diane Régimbald.
Par la lecture, elle a continué d’aborder de nouveaux rivages dans l’archipel des langues et des littératures. Interpellée par le recueil North End Love Songs de la poète métisse Katherena Vermette, elle a pu le traduire grâce à Mémoire d’encrier qui a soutenu son projet.
Pour l'heure, elle habite une île au milieu du fleuve, si prégnant, et sur lequel elle a souvent navigué à la voile. Il est devenu son horizon quand elle écrit. Face à lui, imaginer l’estuaire maintient l’ouverture à l’étranger et le lien avec ses sœurs courage. Ainsi sont nées les visiteuses du recueil Le cœur en joue.
Crédits Photo - Yolep